17 septembre 2024
Transquadra : record de lenteur pour tout le monde !
Qu’ils soient partis de La Turballe ou de Marseille, les concurrents de la Transquadra ont « ramé » pour atteindre l’île de Madère, où se jouait mi-juillet l’arrivée de la première étape de cette transat réservée aux amateurs de plus de 40 ans. Nous étions sur les quais de Funchal pour les accueillir. Sur les podiums, l’habituelle flopée de Sun Fast et de JPK, mais aussi des croiseurs plus sages… Déjà devant ! À La Turballe, au moment du départ, le solitaire Philippe Benaben affichait ses ambitions. Sur son Sun Fast 3200 R2 Platypus, il s’est imposé en compensé à l’arrivée à Madère. FRANÇOIS VAN MALLEGHEM / TRANSQUADRA Sébastien MAINGUET. Publié le 17/09/2024 à 06h30 3 minutes et 25 secondes ! C’est le temps qui séparait les deux grands vainqueurs, à l’arrivée de cette première étape de la Transquadra. Cette nuit-là, un peu avant le lever du jour, le vent était évanescent sur les quais de Funchal, capitale de Madère, comme devant la magnifique péninsule de São Lourenço, dont la pointe effilée s’avance dans l’Atlantique et accueille les navigateurs venus d’Europe. Le duel du moment : le solitaire Alex Ozon, à bord de son fidèle Bepox 990 rose Team 2 Choc (un plan signé du trop peu connu David Réard), face au tandem Éric Guigné et Tangi Caron, sur le JPK 1030 Ose. Le solitaire allait-il passer devant les doubles, et ainsi devant tout le monde ? Eh bien non, mais il ne lui manquait vraiment pas grand-chose… Il faut bien l’admettre, le skipper du Bepox est au-dessus du lot. Un observateur de la course, des plus avisés, faisait cette réflexion pleine de sagesse : « Il vient avec son Bepox, il gagne. Bon. Mais vous lui donnez un Sun Fast 3300, il revient, il regagne. Et il reprend son Bepox, il re-revient et il re-regagne. » Enfin, il ne regagne pas tout à fait, au moins pour cette première étape. Il gagne en temps réel, au moins, et n’est « que » deuxième en compensé. Mais il reste le grand favori pour la deuxième étape, voire pour le classement général. Il a bien remporté les deux éditions précédentes, en 2018 sur son Bepox, et en 2022 sur un Sun Fast 3300… Dans la matinée, pour compléter les podiums en temps réel, on a ensuite vu arriver le Sun Fast 3600 Whatelse mené (en solitaire) par Krys Balaya, puis le petit Sun Fast 3200 R2 Platypus mené par l’excellent Philippe Benaben, lequel s’est ainsi imposé en solitaire en temps compensé avec une petite heure d’avance sur Alex Ozon – bien joué ! Du côté des doubles, le deuxième bateau à franchir la ligne est encore un JPK 1030, à savoir celui des Allemands Benjamin et Christoph Morgen, de Hambourg ; il vient s’intercaler entre Whatelse et Platypus. Et en fin de matinée, encore un JPK, mais cette fois un 1010, mené par les Nantais Pierre-Yves Fouché et Luc de Camas. Cela fait donc trois JPK sur le podium double en temps réel. En début d’après-midi, le Sun Fast 3200 d’Henri Laurent pointe le bout de son étrave. C’est ce skipper qui développe la célèbre application Android SailGrib (navigation, météo et routage) et fournit donc une bonne partie de ses concurrents (lesquels utilisent souvent Adrena par ailleurs – on trouve ainsi les deux applis sur de nombreux bateaux !). Joli coup pour Henri Laurent qui prend ainsi la troisième place en temps compensé, derrière Philippe Benaben et Alex Ozon. Et au fait, on a ici deux Sun Fast 3200 (le R2 Platypus et SailGrib qui est un 3200 première version) sur le podium en temps compensé. Lancé pour la Transquadra 2008, le plan Andrieu reste très compétitif quinze ans plus tard… de même que son éternel rival, le JPK 1010, lancé pour la Transquadra suivante (celle de 2011). D’ailleurs, un peu plus tard dans l’après-midi, c’est le Sun Fast 3200 Pour Aster Bretagne qui coupait la ligne, mené par Pascal Bernede et Éric Chalaux, qui prenaient la troisième place en temps compensé, derrière les grands vainqueurs Éric Guigné et Tangi Caron – qui s’imposent donc à la fois en réel et en compensé – et le tandem Fouché / de Camas. En réalité, quelques heures avant le JPK 1030 Ose et le Bepox rose Team 2 Choc, en pleine nuit, le tout premier concurrent à franchir la ligne était un bateau tout aussi original que le Bepox, à savoir un Dehler 30od baptisé Coco. Avec à son bord le skipper le plus emblématique de la course, réputé autant pour ses qualités de régatier que pour sa bonne humeur inextinguible et communicative
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